À Adjohoun le 7 décembre dernier, Barkatou Sabi Boun a invité la jeunesse béninoise à sortir de l’ombre, pour aller défendre ses idées. Pour celles et ceux qui souhaitent entrer en politique, la Déléguée Générale les invite à rejoindre Génération Aïvo pour « construire ensemble une démocratie productive et efficace »
Par Julien Coovi
Le mouvement Génération Aïvo a repris son bâton de pèlerin malgré l’emprisonnement de son leader. Le mouvement se déploie de nouveau sur le territoire, dans un format qui rappelle le Dialogue Itinérant, cette stratégie par laquelle le professeur a réussi à s’imposer comme un acteur politique de premier plan.
L’incarcération de l’opposant et les nombreuses répercussions qu’elle a eues n’ont pas réussi à paralyser ses sympathisans. La Déléguée Générale de Génération Aïvo a une explication pour ça : “L’état dans lequel se trouve notre pays nous oblige à ne pas nous croiser les bras, nous ne pouvons pas nous résigner. C’est pour cette raison que nous avons décidé de reprendre notre périple et continuer à faire s’enraciner la pensée politique du professeur”.
Mais Barkatou Sabi Boun le sait, son groupe n’y arrivera pas seul. C’est pourquoi elle a lancé samedi dernier à Adjohoun, un vribrant appel à la jeunesse béninoise. “Si vous avez envie d’un pays qui protège ses enfants, engagez-vous ! Si vous avez envie que le Bénin soit un pays économiquement fort, qui continue de se moderniser, de développer ses infrastructures, mais dans la démocratie, si vous avez envie que vos enfants grandissent dans un environnement de justice, si vous avez envie que vos enfants n’aient pas peur demain de donner leur point de vue sur les affaires concernant leur pays, vous devez vous engager !”.
Mais elle ne parle pas uniquement d’engagment politique qui, prévient-elle, “peut être violente, même très violente”, elle dont le leader est en prison depuis bientôt quatre ans pour ses idées. Barkatou Sabi Boun encourage ses compatriotes à s’engager dans les associations de développement, dans les organisations caritatives et même dans les organisations religieuses. Et pour celles et ceux qui voudraient s’engager en politique malgré le risque qu’elle comporte désormais au Bénin, la responsable de Génération Aïvo conseille de ne pas se décider en fonction de leur confort du moment, ou du confort qu’ils espèrent tirer immédiatement de leur engagement, encore moins en fonction de la peur. “Sortez de l’ombre, arrêter de vous cacher, allez défendre vos idées, parce qu’il y a du génie dans l’audace”.
Mais même si elle n’est pas contre l’idée de les voir rejoindre d’autres organisations politiques, madame Sabi Boun rappelle à tous les jeunes qui souhaitent entrer en politique, que Génération Aïvo reste aujourd’hui l’unique creuset pour toutes celles et ceux qui veulent “construire ensemble avec vous cette démocratie productive et efficace dont nous rêvons tous.”
