La nomination des ministres conseillers au conseil des ministres du mercredi, 11 décembre 2024 dernier, est loin de faire taire les critiques, dans le contexte actuel de morosité ambiante. Selon Jean-Baptiste Elias, la véritable question, c’est le train de vie de l’État.
Visiblement, le président du Front des Organisations Nationales contre la Corruption (Fonac) n’est pas contre la décision ayant abouti à la nomination ce mercredi, des douze ministres conseillers, rattachés à la présidence de la République. À en croire ses propos, ils sont l’émanation de deux décrets pris par le pouvoir exécutif. Notamment, les décrets n°2024-007 du 9 janvier 2024 et celui n°2024-006 du 9 janvier 2024 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Collège des ministres conseillers à la Présidence de la République.
Mais, selon lui, le hic que soulève cette nomination, ce sont les charges inhérentes à chacun de ces acteurs politiques nommés. Après avoir rappelé qu’ils seront, comme l’avait d’ailleurs prévu l’un des décrets, pris en charge par le budget de la Présidence, il a trouvé que cette décision est en déphasage avec le vécu quotidien des travailleurs. « C’est le problème de train de vie de l’État. Les gens se disent : ”voilà la situation, où l’économie est morose”. Tout le monde sait qu’il y a des problèmes qui se posent dans le pays, tout le monde sait ce que gagne un agent permanent de l’État, ce que gagnent les professeurs agrégés, titulaires et tout, mais, on sait que quand on est en politique, les salaires sont ce que tout le monde imagine ! Puisqu’on n’a jamais les décrets pour savoir ce que ça va donner », regrette Jean-Baptiste Elias, au micro de la radio en ligne, Crystal News. À l’en croire, « quand on sait ce que gagnent les responsables à ces postes politiques, par rapport aux agents de l’État, par rapport à ceux qui sont au Smig, ça crée problème », a-t-il indiqué.