Depuis sa défaite aux élections législatives de 2023, Rachidi Gbadamassi, ancien maire de Parakou et désormais ex-député, n’a cessé de se retrouver sous le feu des projecteurs, mais pas pour des raisons qu’il espérerait. Au chômage et en proie à des accusations de plus en plus graves, sa réputation s’est inexorablement ternie, au point que plusieurs affaires criminelles semblent le rattraper.
Dernièrement, l’affaire qui fait la une des médias est un conflit familial avec son neveu, Akim Gbadamassi, un transporteur de marchandises. Ce différend a pris une tournure inquiétante, se transformant en une affaire judiciaire d’envergure. Selon les révélations qui ont émergé, l’ancien maire est accusé de violences physiques, de séquestration et de pratiques illégales. La victime, son neveu, a déposé une plainte contre lui, mentionnant des faits particulièrement graves, dont des violences physiques, des traitements inhumains et dégradants, ainsi que des accusations de trafic d’influence, de corruption d’agents publics, d’abus de fonction et d’enlèvement de personne. Le tout s’accompagne également de charges de harcèlement informatique, de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles.
Une carte de visite inquiétante
Ces accusations viennent s’ajouter à une longue liste d’affaires criminelles dans lesquelles le nom de Rachidi Gbadamassi est cité. À l’époque où il était maire de Parakou, son nom avait été mêlé à des affaires macabres, notamment le meurtre du juge Coovi, retrouvé mutilé et calciné dans sa voiture. Le médecin légiste en charge de l’autopsie, le Dr Hessou, avait lui aussi été tué dans des circonstances mystérieuses. Peu après ces événements, le corps d’un jeune gardien de but de l’équipe nationale des moins de 20 ans, surnommé “Campos”, avait été retrouvé sur une plage de Cotonou, victime d’une agression particulièrement violente. Des rumeurs persistantes, bien qu’encore non prouvées, suggèrent l’implication de Rachidi Gbadamassi dans ces meurtres.
L’ancien député semble s’enfoncer dans une spirale autodestructrice, avec un passé sombre qui ne cesse de le rattraper. Plus récemment, il a défrayé la chronique en portant des accusations d’une rare gravité contre Ousmane Batoko, un autre homme politique respecté du pays. Cette sortie médiatique, qui a choqué l’opinion publique, a alimenté de nouvelles interrogations sur la nature de ses actes et sur la question de savoir jusqu’où il est prêt à aller pour tenter de redorer son image ou de retrouver une place au soleil.
Face à ces accusations, de nombreux Béninois s’interrogent sur la décadence de cet homme, qui semble avoir franchi toutes les limites de l’éthique et de la décence. Peut-on aller aussi bas pour chercher à revenir sur la scène politique ? Peut-on se rabaisser ainsi dans une quête désespérée de pouvoir ou de reconnaissance ?
La réponse de la justice très attendue !
Les événements récents soulignent que Rachidi Gbadamassi est à un tournant de sa vie, pris au piège d’une réputation qu’il a bâtie sur des pratiques douteuses. Dans la situation actuelle, avec des accusations aussi graves et un passé de plus en plus terni, il semble évident que la justice doit se saisir de son cas. Si les accusations de séquestration, de violences et de trafic d’influence s’avèrent fondées, les conséquences pour Rachidi Gbadamassi pourraient être dramatiques.
Le silence de la justice face à cette dégradation morale et judiciaire soulève également de vives inquiétudes. La société béninoise, déjà en proie à de nombreux défis, mérite des réponses claires et fermes face à ces allégations de corruption, de violences et d’abus de pouvoir. Il est plus que temps que la justice prenne ses responsabilités, et que Rachidi Gbadamassi réponde de ses actes devant la loi.
