10 novembre 2024

Terrorisme : le GSIM revendique les attaques djihadistes dans le Nord Bénin

Les attaques à répétition enregistrées dans la partie Nord du Bénin seraient l’œuvre du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM – JNIM).

Selon le chef de cette organisation terroriste, ces attaques sont perpétrées en vengeance aux persécutions que les autorités font subir aux musulmans et à certaines ethnies. Selon des propos qu’il a tenus sur africanperceptions.org et relayés par Togo Breaking News, le patron du GSIM, Uthman al-Qayrawani place le Bénin sur la liste de ses ennemis. Et pour cause, le pays aurait mené des actions discriminatoires à l’encontre des musulmans et les Fulanis dans certaines localités au Nord. «Nos opérations au Togo et au Bénin sont dues à plusieurs raisons. Par exemple, lorsque ces pays ont senti la présence des moudjahidines à la frontière burkinabè, ils ont essayé de les harceler de plusieurs côtés et ils ont également opprimé les musulmans, en particulier les Fulanis, avec toutes les formes d’injustice – meurtre, emprisonnement et vol», a-t-il fait savoir. Aussi, Uthman al-Qayrawani prévient le Bénin de sa détermination à aller jusqu’au bout dans la vengeance. Il entend de même protéger les moudjahidines et faire régner l’islam dans la région Nord du Bénin à travers le djihad. Selon lui, c’est le seul moyen pour le GSIM de défendre les valeurs de l’Islam «afin que la parole d’Allah soit suprême, et cela signifie également que la terre et ses habitants doivent être régis par la religion d’Allah (l’Islam)».

Par ailleurs, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans a pris le Bénin à partie en raison de son soutien au Mali pour combattre ses membres. «Le gouvernement malien a demandé l’aide de la France, qui est intervenue avec près de 60 pays et toutes leurs forces militaires. Certains de ces pays étaient connus sous le nom de Takuba, d’autres sous le nom de G5 et d’autres encore sous le nom de MINUSMA», déplore le patron de la GSIM. Uthman al-Qayrawani a aussi annoncé que le Bénin figure désormais sur la liste de ses ennemis à qui il déclare ouvertement la guerre en ces termes : «Les pays qui nous ont attaqués et combattus sous la bannière de la France et ses alliés, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les combattre et transférer la guerre à ces pays. Ceux qui nous ont abandonnés, nous les abandonnerons, et ceux qui nous ont combattus, nous les combattrons».

Pour rappel, c’est depuis fin 2021 que le Bénin a subi la première incursion des katibas djihadistes sur son territoire. Depuis lors, le pays enregistre régulièrement des attaques dans le Nord, notamment à la frontière avec le Burkina-Faso. D’un autre côté, Patrice Talon et son gouvernement semblent déterminés à éradiquer la menace terroriste. Les autorités ont déjà déployé un fort contingent militaire dans les localités qui sont régulièrement attaquées. Et le pouvoir prévoit un recrutement de 5 000 nouveaux soldats pour affronter les différents katibas djihadistes.

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