Contractualisation pour la maîtrise d’œuvre complète dans le cadre du projet de construction d’une officine de pharmacie publique à Cotonou. C’est l’une des décisions issues du conclave hebdomadaire ordinaire des ministres de ce mercredi. Objectif de cette décision, limiter la disponibilité de certaines classes de médicaments et dispositifs médicaux dans notre pays.
Selon le gouvernement, l’idée qui sous-tend le projet de construction d’une officine de pharmacie publique à Cotonou provient du fait que les sociétés de grossistes-répartiteurs ne trouvent pas souvent d’intérêt à importer certains médicaments onéreux ou destinés à soigner les maladies rares exigeant des traitements spécifiques, à cause de leur risque élevé de péremption rapide. « De fait, cela limite la disponibilité de certaines classes de médicaments et dispositifs médicaux dans notre pays », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
« C’est pourquoi, dans la droite ligne des réformes majeures engagées pour assurer la disponibilité et l’efficacité des soins de santé au profit des populations, il convient de renforcer l’offre pharmaceutique actuelle pour faciliter l’accès des patients aux médicaments et dispositifs médicaux d’un coût élevé ou présentant peu d’intérêt pour les importateurs », note-t-on.
Mécanisme d’anticipation des ruptures des produits de santé à fort impact sur la santé publique
En réalité, le but fondamental derrière cette décision gouvernementale, c’est la nécessité de mise en place d’un mécanisme d’anticipation des ruptures des produits de santé à fort impact sur la santé publique. Ainsi, cette officine de pharmacie publique qui sera créée, avec un statut particulier, veillera à assurer la disponibilité quasi-permanente des produits de santé utiles à la prise en charge efficace des malades, quelles que soient les pathologies. « Dans cette perspective, il est nécessaire que les études de conception architecturale, technique, d’impact environnemental et social, la surveillance et le contrôle des travaux de cet ouvrage soient réalisés avec professionnalisme, en vue de la maîtrise d’œuvre complète du projet », a jugé le gouvernement. A l’issue de l’examen de cette décision, le Conseil a marqué son accord pour la contractualisation avec un cabinet spécialisé, à cette fin.