Actualité politique au Bénin : Valentin AGOSSOU s’insurge contre le mutisme des partis politiques d’opposition

Valentin AGOSSOU

Coup de gueule de l’ex-Ministre de la justice et de la législation, Valentin Agossou Djènontin. Dans un post en peu de mots sur la page officielle, il fait cas de son exaspération face au silence des acteurs politiques, spécifiquement de l’opposition face ” aux dérives et aux nombreux scandales du régime”.

L’on l’attendait moins, surtout que sa dernière sortie médiatique date du 14 octobre 2024. Après celle qui lui a permis de donner son avis face à la sulfureuse affaire de ”complot contre la sûreté de l’État” pour laquelle Olivier Boko et Oswald Homeky sont mis sous mandat de dépôt, depuis le 1er octobre 2024.

On se rappelle, au cours de cette sortie, Valentin Agossou Djènontin a alerté sur le risque que court le Bénin face au délai des différentes échéances électorales de 2026. Malgré l’objectivité de ses analyses qui n’ont d’ailleurs souffert d’aucune contestation jusque-là, aucune amélioration n’est observée. C’est justement devant cette léthargie que l’ancien Garde des Sceaux s’est irrité. Mais, cette fois-ci, ses flèches sont orientées vers le camp des partis politiques d’opposition, en l’occurrence, ”Les Démocrates”. « Vous qui avez les yeux rivés sur les élections générales de 2026, que ce soit pour renouveler votre siège de député ou pour briguer la magistrature suprême, à quoi jouez-vous ? Croyez-vous sincèrement que c’est par votre silence face aux dérives et aux nombreux scandales du régime que vous obtiendrez votre quitus fiscal ? », s’est offusqué, l’évangéliste, Valentin Agossou Djènontin, également ancien député.

Une léthargie compromettante !

Selon l’ex-Ministre, ce mutisme qui caractérise les acteurs politiques de l’opposition, n’arrange pas le peuple béninois. Au contraire, cela ne fait qu’aggraver les inquiétudes des populations. « Pensez-vous que ce sont les exilés, dont les têtes sont mises à prix par le régime, qui vont seuls continuer à éveiller le peuple pendant que vous restez indifférents à leur sort, tout comme à celui de ceux qui croupissent en prison et qui ne font pas partie de vos priorités ? », s’est-il indigné, visiblement exacerbé par le comportement de cette catégorie de la classe politique.

En effet, dans sa publication intitulée ” 14 octobre 2024 – 14 octobre 2025 : un mauvais présage”, selon lui, aux termes des dispositions de l’article 40 nouveau du code électoral du 15 mars 2024, les dates limites de dépôts des dossiers de candidature aux élections générales de 2026 sont fixées au 12 novembre 2025 pour les députés (élections législatives), puisque les dossiers seront déposés au plus tard 60 jours avant la date du scrutin (11 janvier 2026) ; au 28 octobre 2025 pour les conseillers communaux (élections communales), puisque les dossiers seront déposés au plus tard 75 jours avant la date du scrutin (11 janvier 2026) et au 14 octobre 2025 pour les candidats à la fonction du président de la République (élection présidentielle), puisque les dossiers de candidature seront déposés au plus tard 180 jours avant le 1er tour du scrutin (12 avril 2026). Sans oublier que « les lois électorales actuelles sont une source potentielle de crises politiques pour 2026 », à en croire l’ancien Ministre.

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