La situation sociopolitique du Bénin continue d’inquiéter l’opinion publique nationale et celle internationale, tant aucun signe de dégel ne s’observe. Aux conséquences douloureuses des échéances électorales de 2019 et 2021, s’ajoute la récente ténébreuse affaire de ”complot contre la sûreté de l’État”, dans laquelle l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien Ministre des Sports Oswald Homeky sont cités. Sans occulter la détention du Professeur Joel Aïvo et de l’ancienne Garde des Sceaux Reckya Madougou pour ”complot contre l’État” et ”association de malfaiteurs.” A ce tableau sombre, il faut ajouter la liste des détenus politiques en prison et plusieurs personnalités en exil, pour une raison ou pour une autre.
Le Bénin, jadis un havre de paix, est descendu de son piédestal. En 2021, le Chef de l’État, dans sa sortie itinérante dans les communes du Bénin, ne s’est pas empêché de demander pardon aux populations, depuis Savè ; ceci, suite aux douloureuses situations qui se sont produites avant, pendant et après les élections de 2019.
Malheureusement, les populations ont du mal à passer l’éponge sur ces événements : plusieurs pertes en vies humaines, des pertes d’emploi, des arrestations suivies de mandats de dépôt, des pressions sur la liberté d’expression, etc.
Sans trouver une issue à toutes ces déviances sociopolitiques, le Bénin s’achemine, dans l’indifférence, vers les élections générales qui devront renouveler les mandats des élus locaux, des députés et pour finir, l’élection présidentielle. À l’instar des périodes pré-électorales de 2019 et de 2021, des voix ne cessent de se lever pour alerter sur les risques de tensions et de crise. En ligne de mire, le code électoral en vigueur.
La tribune publiée par la Secrétaire Nationale Adjointe aux Affaires Féminines du parti ”Les Démocrates”, Julia Akpaki, n’apporte que de l’eau au moulin des nombreuses voix qui réclament une relecture de ce fameux code, afin de prévenir d’éventuelles crises. Partie de l’histoire contemporaine du Bénin dont le système démocratique est vieux de trente-quatre (34) ans, elle a, dans sa publication intitulée : ”De la nécessité de venir à la rescousse du navire Bénin”, lancé un appel pressant afin d’éviter le pire. « Me focalisant sur les propos de l’ancien Président de la Cour Suprême, Ousmane BATOKO lors sa dernière sortie où il disait, je cite : “Le cheminement qui va être le nôtre jusqu’à 2026 est un cheminement qui est à la fois pollué, corrompu et compris” en un mot, un chemin de la perdition, de l’effacement total de notre mémoire collective, notre histoire », prévient-elle, en patriote, éprise de paix.
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DE LA NECESSITÉ DE VENIR À LA RESCOUSSE DU NAVIRE BÉNIN.
Bienvenue Mesdames et Messieurs, chère auguste assemblée, à ce nouveau numéro du magazine politique béninois qui sans doute, va vous plonger, voire, tourner notre mémoire vers un passé riche en couleurs et en événements et qui par finir, interpellera notre conscience collective sur cette responsabilité citoyenne des uns et des autres au regard de la situation actuelle de notre pays le Bénin.
Par Julia AKPAKI
Nous étions en 1972 ; sous le règne du Gnl Mathieu KÉRÉKOU où, les luttes factionnelles marquèrent la phase de la radicalisation et l’institutionnalisation du régime (de 1974 au début des années 1980) lesquelles, aboutirent à une situation de crise qui conduit à la chute du régime. Le gouvernement va ainsi, instaurer au cours de cette même période ; le marxisme-léninisme comme idéologie officielle et ce, sous l’influence des jeunes révolutionnaires. Une nouvelle doctrine faut-il le préciser, ouvrira la porte d’une nouvelle ère où, naîtra le nom Bénin en novembre 1975.
KÉRÉKOU : de la dictature à la démocratie. Trente (30) ans à la tête du Bénin ; le caméléon a d’abord conduit le Bénin d’une main de fer avant d’être comme on le dit en termes religieux, « né de nouveau » puis, élu démocratiquement. Sous Mathieu KÉRÉKOU bien sûr ; les choses avaient aussi basculé. La famine comme à cette époque de la rupture, avait dicté sa loi et les Institutions, asphyxiées du fait de l’instabilité économique, du bouleversement total du pays. Des hommes et des femmes dont la plupart sont encore des observateurs mais témoins oculaires des aléas du pouvoir Kérékou s’étonnent et s’interrogent que, des décennies après que le Bénin se soit remis en cause pour ouvrir la porte de la réconciliation nationale ; laquelle, eut permis de jeter les bases des Institutions fortes et indépendantes, d’une économie prospère, d’une démocratie pluraliste et d’un État de droit sans reproche ; que des dérapages du genre, atteintes graves aux libertés individuelles et collectives etc soient observés et entretenus à tel point et sous nos yeux en pleine ère démocratique. Pour une fin comme le Gnl Mathieu Kérékou, M. Patrice Talon, you must and you can !!
Déjà, en 2019 que la crise s’est accentuée. Il s’agissait de l’exclusion totale de la classe politique d’opposition aux législatives de 2019.Ni la FCBE d’alors ni l’USL ni la RE etc n’avaient pu obtenir le fameux « laisser passer « qu’est le certificat de conformité. Ce papier monté de toutes pièces et qui n’apparaît nulle part dans notre loi fondamentale mais a servi de pioche pour la démolition de notre maison commune (le vivre-ensemble). La boîte de Pandore a été ainsi brisée.
L’Assemblée nationale monocolore a fait donc son entrée dans l’histoire politique du Bénin. Des coups d’État institutionnels inédits s’enchainent et conduisent le pays dans un gouffre total (emprisonnements et tueries par ci, clandestinité et exil par-là). Le parti Les Démocrates décida d’affronter ses fameuses lois en posant ses jalons pour sauver le peuple. Face à cette situation critique et larvaire ; des observateurs avertis tentent de se demander si, les mêmes causes ne produiront pas les mêmes effets en 2026 avec ce nouveau code électoral suicidaire qui passe d’un taux de dix pour cent (10%) au plan national pour vingt (20%) au niveau circonscription électorale.
Me focalisant sur les propos de l’ancien Président de la Cour Suprême _ Ousmane BATOKO lors sa dernière sortie où il disait je cite :« Le cheminement qui va être le nôtre jusqu’à 2026 est un cheminement qui est à la fois pollué, corrompu et compris » en un mot, un chemin de la perdition, de l’effacement total de notre mémoire collective, notre histoire.
Est-ce cet héritage que nous comptons léguer à nos enfants ? C’est justement à cette invite, pour une table de négociation, de dialogue que je voudrais, Autorités administratives et politiques _ Agents de sécurités et de défense _ Journalistes _ Corps diplomatiques etc, vous convier afin de sauver notre patrie commune le Bénin et, le remettre sur les rails.
Patriotiquement vôtre !!