Alain-Guillaume Bunyoni, ancien Premier ministre du Burundi, a été arrêté par les autorités sans qu’aucune raison ne soit communiquée. Le haut responsable sécuritaire et la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) ont annoncé cette arrestation.
L’ancien Premier ministre du Burundi, Alain-Guillaume Bunyoni, a été arrêté par les autorités, sans que les raisons de son arrestation ne soient connues. Ce haut responsable du régime avait été démis de ses fonctions par le président Evariste Ndayishimiye en septembre dernier et remplacé par le ministre de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca.
Bunyoni était considéré comme le véritable numéro deux du régime depuis la crise politique de 2015. L’annonce de son arrestation intervient quelques jours, après un discours du président Ndayishimiye, qui avait dénoncé des velléités de « coup d’Etat » de la part d’un homme sans le nommer, qui se croyait au-dessus de la loi, « intouchable » et promettait de le vaincre au cas où il tenterait un coup d’Etat.
Le ministre de l’Intérieur, Martin Niteretse, avait annoncé mercredi dernier que Bunyoni était recherché par la justice, affirmant ignorer les raisons de ces opérations. Un haut responsable sécuritaire a cependant déclaré à l’AFP que « le général Bunyoni avait été arrêté très rapidement par le Service national de renseignement ».
La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme a effectué une visite pour s’entretenir avec Bunyoni et a affirmé dans un tweet qu’il se portait bien et qu’il n’avait subi aucun acte de torture ou tout autre abus depuis son interpellation. Notons que cette arrestation intervient dans un contexte politique tendu dans le pays.