4e Journée des éliminatoires Can 2025 dans le Groupe D:la cacophonie autour de l’expédition des Super Eagles en Libye fait planer un forfait

La 4ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations a débuté depuis le dimanche 13 octobre 2024. Au nombre des matches en lice, celui qui doit opposer les Chevaliers de la Méditerranée de la Libye à son homologue les Super Eagles du Nigéria. Hélas, les conditions réservées ces derniers depuis les sièges de leur avion, loin d’être celles adéquates, font planer un sérieux doute sur la tenue de la rencontre.

En effet, à quelques minutes de leur atterrissage, l’équipage a été détourné vers l’aéroport d’Al Abraq. Là, les Super Eagles sont retenus dans cet aéroport depuis plus de 15 heures d’horloge. Tout leur est fermé au nez : le hall, les toilettes, les bars, les restaurants.

Dans ces conditions, plusieurs réactions ont été enregistrées. Une plainte officielle de la Fédération Nigériane de Football a été envoyée à la Confédération Africaine de Football (Caf). Nous vous proposons ici, celles du capitaine des visiteurs, le capitaine William Troost-Ekon, du président de la Fédération Libyenne de Football, Abdulhakim Al-Shalmani et celle du ministre des Sports du Nigeria,  le Gouverneur John Owan Enoh.

𝗟𝗲 𝗰𝗮𝗽𝗶𝘁𝗮𝗶𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗲́𝗾𝘂𝗶𝗽𝗲 𝗱𝘂 𝗡𝗶𝗴𝗲𝗿𝗶𝗮, le capitaine William Troost-Ekon,  𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗹𝗮𝗿𝗲́ 𝘀𝘂𝗿 𝘀𝗼𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲 𝗜𝗻𝘀𝘁𝗮𝗴𝗿𝗮𝗺 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗷𝗼𝘂𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗻𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗶𝗽𝗲𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗮𝘂 𝗺𝗮𝘁𝗰𝗵 !

« Nous avons gardé le moral, mais ce ne sont pas des conditions que nous accepterons si elles sont délibérément imposées. Voyager par la route n’est pas sûr ici, et vous pouvez imaginer comment ils nous traiteraient à l’hôtel ou la nourriture qu’ils essaieraient de nous donner. C’était amusant avant, mais en tant qu’équipe, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝗼𝗻𝘀, 𝗲𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀. »

Déclaration de la Fédération libyenne de football :

Nous sommes profondément préoccupés par les récentes informations concernant le détournement du vol de l’équipe nationale nigériane avant le match de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations en Libye.

Tout en regrettant les désagréments causés, il est essentiel de noter que de tels incidents peuvent se produire en raison des protocoles de routine du contrôle du trafic aérien, des contrôles de sécurité ou des défis logistiques qui affectent les voyages aériens internationaux.

Il s’agit de procédures standard dans les aéroports du monde entier, et les retards ou les réacheminements, bien que regrettables, ne sont pas rares.

Nous avons le plus grand respect pour nos homologues nigérians et tenons à les rassurer : le détournement de leur vol n’était pas intentionnel.

Il n’y a aucune raison d’accuser les équipes de sécurité libyennes ou la Fédération libyenne de football d’avoir délibérément orchestré cet incident. De telles actions sont incompatibles avec nos valeurs et nos principes.

Nous rejetons fermement toute allégation suggérant un acte criminel ou de sabotage dans cette situation.

Il est important de souligner que, pas plus tard que la semaine dernière, notre propre équipe nationale a été confrontée à des défis importants à son arrivée au Nigeria pour le troisième match de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations.

Malgré les difficultés rencontrées, nous n’avons pas porté d’accusations publiques ni mis en doute l’intégrité des autorités nigérianes. Le football, par essence, unit les nations, et nous nous engageons à respecter l’esprit d’équité et de respect mutuel sur le terrain et en dehors.

En Libye, nous sommes fiers de notre hospitalité et de notre sens de l’accueil. Nous avons toujours eu pour priorité de traiter toutes les équipes visiteuses, y compris nos frères africains et les autres délégations internationales, avec le respect et la dignité qu’elles méritent.

Accueillir ces événements est un grand honneur pour nous, et nous nous efforçons de faire en sorte que toutes les équipes se sentent en sécurité et respectées en tant qu’invitées. Cet engagement en faveur de l’égalité et de l’hospitalité est un aspect essentiel de notre culture et de notre tradition.

Nous espérons que ce malentendu pourra être résolu grâce à la compréhension et à la bonne volonté. Nos portes sont ouvertes à nos frères nigérians et à toutes les équipes africaines, et nous continuons à promouvoir l’esprit d’unité, l’esprit sportif et l’amitié dans le monde du football.

Réaction du sénateur John Owan Enoh

Je condamne fermement le traitement odieux infligé aux joueurs et aux officiels de l’équipe nationale senior, les Super Eagles, qui sont arrivés en Libye, hier le 13 octobre, pour la version inversée du match joué vendredi à Uyo, dans le cadre des éliminatoires du groupe D de l’AFCON 2025.

L’équipe nationale était en route pour Benghazi mais a été détournée à l’approche de l’aéroport (avec très peu d’attention pour leur sécurité), vers l’aéroport d’Al Abaq, qui se trouve à des heures de Benghazi, où leur match doit avoir lieu.Tout au long de la nuit, j’ai fait remonter l’affaire et impliqué toutes les autorités nécessaires : le ministre des affaires étrangères, le conseiller à la sécurité nationale, le directeur général de la NIA, Amaju Pinnick, notre membre exécutif de la CAF, ainsi que le président de la NFF, qui se trouve au sol avec l’équipe, et le président de Value Jet, propriétaire de l’avion qui a transporté l’équipe en Libye. Tout le monde doit être sur le pont pour protéger notre équipe nationale.

L’équipe a déclaré succinctement qu’elle est restée sans surveillance pendant plus de 15 heures depuis son arrivée, sans nourriture, sans hébergement, laissée dans un environnement infesté de moustiques et bouclée par la sécurité libyenne pour ne pas sortir de l’aéroport, et qu’elle n’a accès à rien. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont quasiment pris en otage. Ce sont des sportifs qui vont disputer un match de qualification pour l’AFCON mardi prochain !

Pour l’instant, notre principale préoccupation est la sécurité des membres de notre équipe nationale. Avec les événements de ces dernières heures, leur sécurité n’est pas garantie et l’équipe insiste sur le fait qu’elle ne peut pas continuer le match, non seulement à cause du traumatisme et de la torture psychologique qui en découle, mais aussi parce qu’elle craint pour sa sécurité. En tant que ministre des sports, j’ai demandé au président de la NFF de déposer une plainte officielle auprès de la CAF, sans préjudice des mesures déjà prises.

Ce matin, j’ai participé à une conférence téléphonique avec le président et le secrétaire général de la CAF. Alors que la préoccupation du président de la CAF semble être de savoir ce qu’il faut faire pour que l’équipe nationale participe au match de demain, j’ai plutôt informé la CAF que la préoccupation du gouvernement et du peuple du Nigeria est d’abord la sécurité de l’équipe et son retour en toute sécurité, en insistant pour que la CAF se concentre sur la collaboration avec nous pour atteindre cet objectif. Je condamne fermement le traitement odieux infligé aux joueurs et aux officiels de l’équipe nationale senior, les Super Eagles, qui sont arrivés en Libye hier 13 octobre pour la version inversée du match disputé vendredi à Uyo, dans le cadre des éliminatoires du groupe D de l’AFCON 2025.

L’équipe nationale était en route pour Benghazi mais a été détournée à l’approche de l’aéroport (avec très peu d’attention pour leur sécurité), vers l’aéroport d’Al Abaq, qui se trouve à des heures de Benghazi, où leur match doit avoir lieu.

Tout au long de la nuit, j’ai fait remonter l’affaire et impliqué toutes les autorités nécessaires : le ministre des Affaires étrangères, le conseiller à la sécurité nationale, le directeur général de la NIA, Amaju Pinnick, notre membre exécutif de la CAF. Je suis également resté en contact avec le président de la NFF, qui est sur place avec l’équipe, et le président de Value Jet, propriétaire de l’avion qui a transporté l’équipe vers la Libye.

L’équipe a déclaré succinctement qu’elle est restée sans surveillance pendant plus de 15 heures depuis son arrivée, sans nourriture, sans hébergement, laissée dans un environnement infesté de moustiques et bouclée par la sécurité libyenne pour ne pas sortir de l’aéroport, et qu’elle n’a accès à rien. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont quasiment pris en otage. Ce sont des sportifs qui vont disputer un match de qualification pour l’AFCON mardi prochain ! Pour l’instant, notre principale préoccupation est la sécurité des membres de notre équipe nationale.

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