Le weekend du 15 avril 2023 a été un weekend de toutes les émotions pour les militants et sympathisants de l’opposant Frédéric Joël Aïvo.
Partout sur le territoire et sur les réseaux sociaux, ils ont multiplié les initiatives pour marquer le deuxième anniversaire de l’arrestation de leur leader après avoir été empêché de se présenter à l’élection présidentielle. Entre les prières musulmanes et les messes d’action de grâce, le clou des manifestation a été cette vaste campagne d’affichage de banderole pour apporter du réconfort moral à leur leader et réclamer une nouvelle fois sa libération. Mais si les manifestations se sont globalement déroulées en bon ordre, le zèle de certains élus a failli gâcher la sérénité. A Djougou, l’un des militants locaux du collectif des amis du professeur Joël Aïvo a été interpellé par la police, séquestré et sa bâche confisquée de façon arbitraire, officiellement pour raison de lutte contre le terrorisme. Il n’a été relâché que tard le soir après l’intervention d’une autorité religieuse. À Natitingou, la police sur les instructions du maire est allé décrocher l’une des bâches. Des attitudes qui dénotent un excès de zèle de la part des politiciens et de fonctionnaires convaincus qu’en entravant délibérément les libertés, ils feraient plaisir au président Talon et amélioreraient leur côte auprès de lui.
