Des années déjà que le Bénin s’est lancé dans le processus de changement de sa carte nationale d’identité. Le nouveau format est dit biométrique et charme de par sa beauté. Cependant, il est sujet à de nombreuses critiques dont la pertinence est avérée.
La carte d’identité biométrique est un document d’un design remarquable. Les couleurs utilisées sont bien assorties. Quant au QR code et à la puce CEDEAO, ils semblent conférer à la nouvelle carte une fiabilité dont n’était pas dotée l’ancienne version. Elle est multifonctionnelle et certifie l’identité de son titulaire, sur la base de son Numéro Personnel d’Identification (NPI). Beaucoup de Béninois affluent alors dans les services de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP) pour en avoir une.
Néanmoins, il lui faut quelques touches de perfectionnement. La carte d’identité biométrique béninoise ne porte pas certaines données essentielles. Interrogés, certains Béninois pensent que les concepteurs auraient dû y mentionner des informations relatives à la filiation du détenteur tel qu’on le voit sur le Certificat d’Identification Personnelle (CIP), à la personne à prévenir en cas d’accident, au groupe sanguin du propriétaire et à ses numéros de téléphone. L’importance de ces éléments n’est plus à démontrer. On se demande alors si c’est un oubli de la part des concepteurs. En cas d’accident par exemple, on ne saurait qui contacter et quel type de sang transfuser au porteur de la carte. De même, s’il l’égarait un jour, il lui serait difficile de la retrouver.
La carte d’identité biométrique doit donc être perfectionnée. Le directeur de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes a alors du pain sur la planche. Il lui faudra œuvrer à ce que, sur cette carte, figurent désormais ces données élémentaires et cruciales qu’on voit sur les cartes d’identité de certains pays.
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