Cyril Ramaphosa a finalement donné les vraies raisons de son refus catégorique de faire arrêter le président russe Vladimir Poutine sous mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI). La possibilité d’une arrestation de Vladimir Poutine équivaudrait à une déclaration de guerre contre la Russie, selon des documents judiciaires rendus publics par le président sud-africain, ce mardi 18 juillet 2023.
Ramaphosa divisée entre l’opposition sud-africaine, la menace russe, et la diplomatie
Le parti d’opposition, Alliance démocratique (DA) tente de forcer la main du gouvernement pour que Poutine soit détenu et remis à la Cour pénale internationale (CPI) s’il met le pied dans le pays pour le sommet des BRICS. Cependant, le président Ramaphosa invoque la question de la la sécurité nationale de l’Afrique du Sud.
Dans des documents judiciaires rendus publics, le président sud-africain affirme que l’arrestation de Vladimir Poutine équivaudrait à une déclaration de guerre à la Russie. Ces déclarations soulignent le dilemme auquel Pretoria est confronté, pris entre le respect de ses obligations en tant que membre de la CPI et la nécessité de préserver la sécurité et la stabilité de l’État.
L’Afrique du Sud, qui préside actuellement le groupe des BRICS, un rassemblement économique majeur, cherche à obtenir une dérogation aux règles de la CPI. En tant que pays qui se considère comme un contrepoids à la domination économique de l’Occident, l’Afrique du Sud souhaite maintenir des relations stables avec la Russie et les autres membres des BRICS.
Le vice-président sud-africain, Paul Mashatile, a révélé récemment que le gouvernement avait tenté de persuader Poutine de ne pas assister au sommet, mais sans succès jusqu’à présent. Pour cette situation, l’Afrique du Sud avait annoncé son intention de quitter la CPI avant de revenir sur sa décision.