Le 20 juillet 2024, le nord du Togo a été le théâtre d’une attaque terroriste. Le poste avancé de Kpékankandi, situé dans la région des Savanes, près de la frontière avec le Burkina Faso, a été pris pour cible par des djihadistes. Cette attaque surprise a coûté la vie à 12 soldats togolais, selon la presse locale. Un groupe affilié à Al-Qaïda a revendiqué l’offensive.
Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM), réseau d’affiliation Al Qaida, a revendiqué la responsabilité de cette attaque. Dans un communiqué publié par le groupe SITE Intelligence ce lundi 22 juillet, le JNIM a déclaré que ses combattants « ont pris le contrôle le 20 juillet d’une caserne de l’armée togolaise à Dapaong, dans le nord du pays, tuant six éléments et s’emparant de nombreuses armes ». L’attaque au Togo s’inscrit dans une série d’opérations militaires menées par le JNIM dans la région du Sahel, comprenant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Selon le communiqué du groupe, il aurait été responsable de huit autres attaques au cours des quatre derniers jours, tuant plus de 22 soldats dans ces pays.
Le porte-parole militaire du Togo, interrogé par Reuters, a indiqué qu’il ne disposait pas de détails supplémentaires pour commenter l’attaque. Les attaques répétées des groupes terroristes dans le Sahel ont contribué à l’instabilité politique dans la région, provoquant plusieurs coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger depuis 2020. Les gouvernements de ces pays ont souvent été critiqués pour leur incapacité à protéger les civils et à lutter efficacement contre les djihadistes.
Notons que le président de la transition au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a adressé un message de solidarité de condoléances à son homologue togolais Faure Gnassingbé et à tout le peuple. « Je voudrais vous assurer du soutien total et indéfectible des Autorités et du peuple nigérien à l’endroit des Autorités et du peuple togolais frère dans cette dure épreuve », a-t-il écrit dans un communiqué ce lundi 22 juillet avant de réitérer son soutien aux autorités togolaises « pour œuvrer ensemble à la recherche de solutions aux défis communs » à leurs deux pays.
