Le peuple togolais va renouveler son parlement le 20 avril prochain. Ainsi en a décidé le président Faure Gnassingbé qui a fixé cette date pour l’organisation des élections législatives et régionales, après un report de quelques mois. Alors que la classe politique est divisée par rapport au report des élections, une douzaine d’organisations de la société civile défend l’opposition de boycotter le scrutin d’avril.
Ces scrutins devaient avoir lieu depuis fin 2023 pour permettre de renouveler l’Assemblée nationale dont le mandat des membres actuels est arrivé à terme depuis décembre. Le pays était depuis lors plongé dans une incertitude et réclame des assises nationales avant d’aller aux élections. Cet appel ne sera pas pris en compte par le président togolais qui a signé un décret le samedi 24 février 2024 pour fixer la date des scrutins législatifs et régionaux au 20 avril prochain. La campagne électorale démarre, quant à elle, le 04 avril.
Cependant, l’opposition donne l’impression de maintenir son pied de grue contre le pouvoir et ne manifeste pas un grand intérêt au scrutin annoncé. Il n’est pas question de boycotter les élections du 20 avril prochain, ont prévenus 12 organisations de la société civile du Togo. Parmi elles, figure l’Association des victimes de la torture au Togo que préside Monzolouwè Atcholi Kao. « Nous demandons, au regard des expériences du boycott, aux oppositions de ne pas boycotter et de participer à ses élections malgré tout. Nous pensons que cette situation ne peut pas engendrer un développement du pays. Ce n’est pas digne d’un État qui se veut démocratique », a déclaré ce dernier sur les antennes de Rfi. Quand bien même le militant des droits de l’homme est convaincu que le pouvoir « veut organiser les élections législatives et régionales prochaines dans un désordre absolu, histoire de pousser encore l’opposition au boycott pour se tailler encore un Parlement mécanique comme le Parlement sortant », il conseil aux partis de l’opposition de participer au scrutin.
