Sénégal : Ousmane Sonko accuse le silence de Macron face à la répression contre le Pastef sous Macky Sall

Sénégal : Ousmane Sonko accuse le silence de Macron face à la répression contre le Pastef sous Macky Sall

Lors d’une conférence de presse conjointe animée avec Jean-Luc Mélenchon, président du mouvement des Insoumis français, à l’Université de Dakar ce jeudi 16 mai 2024, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, président du Pastef a abordé diverses questions. Sonko a, pour l’occasion, détaillé sa feuille de route politique et critiqué ouvertement l’attitude de la France, envers son parti qui a subi une grande répression sous le régime de Macky Sall.

A l’université de Dakar l’ambiance était à son comble lors de la première apparition publique d’Ousmane Sonko depuis son accession au poste de Premier ministre. Pendant son intervention, Ousmane Sonko a abordé plusieurs thèmes qui lui sont chers, notamment la souveraineté, l’identité et l’indépendance de son pays. Le président du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a critiqué le manque de soutien à son parti de la part de certains pays, en particulier la France.

«Durant toute la période de persécution extrêmement violente contre tout un mouvement politique, ayant entraîné et causé la mort de plus d’une soixantaine de personnes, des milliers de blessés, plus de 1 000 détenus politiques, vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé au Sénégal», a déclaré Ousmane Sonko sous les acclamations de la foule composée notamment des étudiants venus l’écouter.

Le Premier ministre sénégalais a également abordé la question des régimes putschistes au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Ousmane Sonko a réitéré le soutien indéfectible de son parti, aux autorités de ces trois pays. « Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel et nous ferons tout pour raffermir les liens et leur apporter notre solidarité », a-t-il lancé. Pour Sonko, il convient de faire une analyse profonde des « causes » des coups d’Etat, et non seulement condamner les « symptômes ». « Ceux qui, aujourd’hui, condamnent des régimes considérés comme des régimes militaires ou dictatoriaux sont pourtant enclins à aller vers d’autres régimes qui ne sont pas démocratiques lorsqu’il s’agit de négocier du pétrole ou des marchés. Est-ce qu’à partir de ce moment, on peut dire qu’on se mêle de tout avec les mêmes principes ? Absolument pas. Les problèmes internes aux pays doivent être réglés par les citoyens de ces pays », a soutenu Ousmane Sonko qui précise « Certes, personne n’encourage la commission de coup d’État ».

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