En République démocratique du Congo (RDC), le procès du journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication de actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique, soulève de vives inquiétudes quant à la liberté de presse dans le pays. Accusé d’avoir fabriqué une note attribuée à l’Agence nationale des renseignements (ANR), note exploitée par un article de Jeune Afrique sur la mort du député Cherubin Okende, le journaliste fait face à une réquisition de 20 ans d’emprisonnement de la part du ministère public, malgré l’absence de preuves matérielles concrètes.
Après lecture d’un rapport d’expertise technique commandé par le tribunal pour examiner les preuves des accusations portées contre l’accusé, les conclusions ont révélé des difficultés à prouver formellement que Stanis Bujakera soit l’auteur de la note controversée. Selon son avocat, il aurait seulement « participé à son partage via son compte WhatsApp ». Cependant, le ministère public a demandé que le journaliste soit condamné pour dissuader ses collègues. Il a requis 20 ans de prison contre ce dernier. Me Jean-Marie Kabegela demande alors l’acquittement de son client. L’issue de ce procès est attendue jusqu’au 20 mars.