À Ndjaména ce jeudi 16 mai 2024, le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire du général Mahamat Idriss Déby au scrutin présidentiel du 06 mai. Le fils de l’ancien président mort au front garde donc la succession de son père et reste à la tête du Tchad pour cinq ans encore.
Les recours formulés par les candidats Succès Masra et Albert Pahimi Padacké n’ont pas prospéré. Ils ont été simplement rejetés par le Conseil constitutionnel qui estime que « les irrégularités constatées par les candidats ne sont pas de nature à entacher la régularité de l’ensemble des opérations de vote ». Le juge constitutionnel s’est donc appuyé sur l’insuffisance de « preuves » et « de précisions dans les allégations » pour déclarer le candidat Mahamat Idriss Déby « président-élu de la République, chef de l’État » avec 61,03 % des voix.
À l’annonce des chiffres du Conseil constitutionnel, les deux principaux rivaux du vainqueur que sont Succès Masra et Albert Pahimi Padacké ont aussitôt accepté leurs défaites. Dans une déclaration vidéo sur les réseaux sociaux, Succès Masra, candidat du parti Les Transformateurs, dit avoir tourné la page des élections et appelle ses militants à « ne pas céder aux provocations ». Pour celui qui sera donc le dernier Premier ministre de la Transition l’essentiel, c’est d’être au service des Tchadiens « à tous les échelons ».
Le discours est le même dans le camp de l’opposant Albert Pahimi Padacké. On ne discute plus la victoire du président de la transition, préférant « prendre la mesure des défis qui pressent ».
