On a fait beaucoup de bruit autour de cette infrastructure pour rien, mais le contournement nord de Cotonou doit enfin sortir de sa maquette. Car il ne s’agit plus seulement d’une nécessité, c’est désormais une urgence socioéconomique. Ce pont à été construit alors que nous n’étions qu’à peine un million, qu’Abomey-Calavi n’était qu’une forêt vierge et que les échanges commerciaux entre le reste du pays, les pays de l’hinterland et la ville de Cotonou n’étaient qu’une anecdote. Aujourd’hui nous sommes 13 millions, Abomey Calavi est devenu la commune la plus peuplée du Bénin et le port de Cotonou, l’un des plus utilisés par nos voisins du Sahel. Je ne sais pas si une étude de l’impact économique et social de l’absence d’une telle infrastructure a déjà été faite, mais je ne serais pas surpris d’apprendre que le temps que passent les usagers autour du petit pont de Godomey et des deux carrefours qui le précédent de part et d’autre, coûte chaque année à notre pays au moins un point de PIB. À moins qu’il n’ait été maintenu que pour monter des ambuscades contre des opposants un peu trop bruyants, les ambitions de ce pays ne peuvent plus s’accommoder du ponton de Djonou.
Comlan Hugues Sossoukpè
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