Génération Aïvo invite Les Démocrates à “ne pas faire de l’incarcération de Joël Aïvo un fonds de commerce” (COMMUNIQUÉ)

“À défaut de le soutenir sincèrement, je demande que son épreuve ne soit pas un fonds de commerce qui a pour conséquence de dégrader ses conditions de détention dont peu de personnalités politiques se soucient en vérité”.

Par Comlan Hugues Sossoukpè

La tension est montée d’un cran cette semaine entre le parti Les Démocrates et le mouvement du professeur Joël Aïvo, suite au traitement que le parti de Boni Yayi et l’avocat de madame Réckya Madougou ont fait de la visite qu’ils ont rendue mercredi à l’opposant. Une visite qui a eu pour conséquence le limogeage, ce vendredi matin, du régisseur et d’une des surveillantes de la prison civile de Cotonou.

Dans un communiqué qui vient de parvenir à notre rédaction, le mouvement Génération Aïvo a sévèrement dénoncé l’instrumentalisation de la détention de son leader par le parti Les Démocrates.

Après avoir “regretté sincèrement” les sanctions prises à l’encontre des policiers, la Délégué Générale du mouvement a rappelé toutes les précautions prises pour que cette “visite improvisée” ne se transforme pas en un cauchemard pour le personnel de la prison et pour le professeur Aïvo lui-même : “ce mercredi 27 mars, j’ai personnellement appelé les responsables de cette opération, à savoir messieurs Éric Houndété, 1er vice-président du parti, Renaud Agbodjo, avocat de Mme Madougou et Guy Mitokpè, responsable à la communication du parti, pour les prier de ne pas instrumentaliser la détention du Professeur Aïvo et d’éviter de faire de leur passage improvisé de quelques minutes, une exploitation politicienne. Après tout, insiste-t-elle, la visite à un prisonnier est un acte de solidarité, elle devrait avoir un aspect d’humanité et de compassion qui ne peuvent s’accommoder de la politique politicienne”.

Le contexte

Dans la soirée du mercredi 27 mars, Me Renaud Agbodjo avait crié au scandale et dénoncé une discrimination contre sa cliente, parce qu’une délégation de députés LD n’a pas été autorisée à voir l’ancienne garde des sceaux, alors qu’ils ont pu voir le constitutionnaliste le matin précédent. En réaction à cette dénonciation, Alfred Darboy Sodansou, un responsable d’une cellule décentralisée du mouvement Génération Aïvo a dénoncé le cynisme de la manœuvre en rappelant que les députés LD n’ont décidé d’aller à la prison civile de Cotonou qu’au dernier moment, uniquement parce que le courrier qu’ils ont adressé au ministre de la justice pour aller voir madame Réckya Madougou était restée sans suite. Les soutiens du professeur l’assurent, personne n’a été prévenu de cette visite, et jusqu’à la publication de la réaction de Me Agbodjo personne ne savait qu’ils n’avaient écrit au ministre que pour voir l’ex-candidate.

Ils accusent donc Les Démocrates et Me Agbodjo d’avoir en toute conscience, mis en danger la carrière des responsables de la prison, et par la même occasion, d’avoir délibérément choisi de compliquer davantage les conditions de détention leur leader.

“Depuis trois 3 ans, le Professeur Joël Aïvo affronte seul, mais dans la dignité, cette épreuve que lui imposent ses convictions politiques. À défaut de le soutenir sincèrement, je demande que son épreuve ne soit pas un fonds de commerce qui a pour conséquence de dégrader ses conditions de détention dont peu de personnalités politiques se soucient en vérité”, déclare madame Barkatou Sabi Boun.

Enfin la Déléguée Général invite leurs alliés de l’opposition “à plus de responsabilité dans la lutte de notre peuple contre l’injustice et pour la restauration de la démocratie.”

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