Empêchements de visites aux prisonniers politiques au Bénin : Nadine Okoumassoun interpelle le président Patrice Talon

Nadine Okoumassoun

Où sommes-nous avec le respect des droits des détenus politiques ? Ce samedi 18 mai 2024, tant l’ancien président Nicéphore Soglo que Nadine Okoumassoun, membre du parti Les Démocrates, ont été respectivement empêchés de rendre visite à des opposants emprisonnés, le Professeur Frédéric Joël Aïvo et l’ancienne ministre de la Justice Reckya Madougou. Nadine Okoumassoun a adressé un message direct au président Patrice Talon, exprimant son mécontentement et appelant à la libération des détenus politiques.

L’ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo, s’est vu refuser ce samedi, l’accès à la prison civile de Cotonou lorsqu’il a tenté de rendre visite au Professeur Frédéric Joël Aïvo, détenu depuis trois ans, tout comme le weekend dernier à Missérété lors de sa visite à Reckya Madougou. De même, Nadine Okoumassoun, membre du parti Les Démocrates, a été empêchée de visiter l’opposante Reckya Madougou à la prison civile d’Akpro-Missérété ce même jour. Cette situation soulève des préoccupations quant au respect des droits fondamentaux des détenus politiques et à l’égalité d’accès aux visites en prison.

Suite à son empêchement de visite à Reckya Madougou, Nadine Okoumassoun a publié un message adressé directement au président Patrice Talon. Dans ce message, elle exprime son indignation face au traitement réservé aux détenus politiques, et dénonce une discrimination flagrante et des pratiques inhumaines. Elle interpelle le président Talon sur la nécessité de respecter les principes démocratiques et les droits de l’homme et appelle par la même occasion, à la libération des détenus politiques et au retour des exilés politiques dans le pays.

Voici l’intégralité de son message

« Mon message au président Patrice Talon après l’empêchement de ma visite à l’Amazone Reckya Madougou. J’étais à la maison d’arrêt de Missérété ce jour pour prendre des nouvelles de notre icône. Malheureusement, j’ai été empêchée d’accès à la maison d’arrêt. Les agents pénitentiaires ont pris ma pièce d’identité comme ils le font désormais, me demandant de patienter. L’attente sera vaine.
Quel péché Reckya Madougou a-t-elle commis pour mériter ce traitement singulier alors que les détenus de droit commun jouissent pleinement de leur droit de visite ?
Ceux qui ont tué, volé, braqué, cambriolé… ont-ils plus de droit en prison que les détenus politiques ?
Pourquoi cette discrimination ?
Vous persistez dans le traitement inhumain contre vos adversaires politiques comme si vous étiez à la tête d’un camp de concentration. Ne sommes-nous plus une République ? La République nous appelle à la fraternité, la justice et le travail. Telle est notre devise. Monsieur le Président, rappelez-vous que vous êtes un être biologique comme tout et que bientôt le pouvoir vous lâchera. Vous êtes à moins de deux ans de la fin de votre mandat constitutionnel.
Ne l’oubliez pas! Au Bénin, il y a des détenus politiques.
Libérez Reckya Madougou. Libérez tous les détenus politiques et que les exilés politiques rentrent au pays !».

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