Institué par les Nations Unies, l’Examen Périodique Universel est un mécanisme qui a pour objectif d’améliorer la situation des droits humains dans les états membres. Il s’agit d’un processus unique comprenant plusieurs étapes mené par les États au sein du système des Nations Unies, qui implique l’évaluation continue du bilan des droits de l’Homme. Ainsi, après son troisième passage en 2017, le Bénin a présenté le 26 janvier 2023, son rapport national au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies au cours de la 42e session du groupe de travail. 258 recommandations avaient été formulées par les états examinateurs aux autorités béninoises. L’adoption finale du rapport du groupe de travail tant attendue par les Organisations de la société civile s’est faite le vendredi 7 juillet dernier à Genève.
Yasmine Affi Lawson
Au cours de cette rencontre, la République du Bénin s’est félicitée de la qualité des contributions de toutes les parties prenantes qui aurait permis selon la délégation de mettre en lumière les progrès majeurs accomplis par le pays en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme depuis son dernier passage au 3ème cycle de l’examen le 10 novembre 2017 mais également les insuffisances et défis auxquels le pays reste confronter. Au total, sur 258 recommandations formulées à son endroit, le Bénin en a accepté 224 dont 10 ont déjà fait l’objet de mise en œuvre dans leur globalité et 03 partiellement mises en œuvre. Il a par ailleurs accepté et noté 02 recommandations et tout simplement notés 32 autres dont celle invitant le Bénin à envisager d’adhérer à nouveau au Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples portant création d’une cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Pour rappel, par courrier notifié le 16 mars 2020, et celui rendu public le 29 avril de la même année, le Bénin avait décidé de retirer sa déclaration sous l’article 34(6) du Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples sur l’établissement de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, retirant ainsi à ses citoyens de saisir directement ladite juridiction en cas de nécessité.
S’approprier ce rapport, le vulgariser et veiller à ce que le gouvernement du Bénin respecte ses engagements, c’est ce qui, à présent incombe aux organisations de la société civile et à la Commission Béninoise des droits de l’Homme en tant qu’INDH qui, ont pris une part active dans le processus.