À l’occasion de la troisième édition du Salon des médias du Mali, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye DIOP, a animé, le dimanche 02 juin 2024, une discussion sur le thème : « AES, quel avenir pour ses États membres ? ». Il a profité pour réaffirmer le retrait des pays de l’AES de la Communauté économique des États de l’Ouest (CEDEAO).
Les trois pays de l’AES, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ne comptent pas revenir sur leur décision de quitter la CEDEAO. Le ministre malien, Abdoulaye Diop, a souligné que cette décision est “irréversible” et que les appels au dialogue de la part de la CEDEAO arrivent bien « trop tard ». Le diplomate malien rappelle qu’aux côtés du Burkina Faso, son pays a été le premier à demander le dialogue avec la CEDEAO lors d’un sommet de l’Union Africaine. Mais il déplore que la réponse de l’institution, loin de calmer les tensions, les a aggravées. En effet, la CEDEAO a poursuivi ses sanctions contre les ministres des Affaires étrangères et les chefs d’État des pays tenus par les militaires. « On a été demandeur du dialogue qu’ils amènent aujourd’hui, n’est-ce pas trop tard ? » , a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Il faut admettre les erreurs commises et nous laisser prendre le chemin qu’on a pris ».
« L’AES se dessine aujourd’hui comme une alternative crédible et une opportunité pour renforcer l’intégration des peuples et la solidarité fraternelle, dans une dynamique de confédération des trois pays », a indiqué le ministère des affaires étrangères du Mali sur X.
Le ministre Abdoulaye Diop clarifie la position des pays de l’AES vis-à-vis de la CEDEAO alors que le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, lors de sa visite à Bamako le 31 mai dernier, a appelé à une réconciliation entre l’organisation sous-régionale et les trois pays qui ont signé leur divorce avec elle depuis janvier 2024.