Un accident d’avion s’est produit dans la nuit du 1er au 02 janvier 2024 dans la capitale japonaise. Le drame est survenu à l’aéroport de Tokyo-Haneda où un Airbus A 350 de la Japan Airlines a percuté au sol un avion des garde-côtes japonais pendant l’atterrissage. L’explosion qui a suivi la collision a fait 05 morts et une douzaine de blessés.
L’Airbus A350 du vol JAL 5016 en provenance de l’aéroport de Shin-Chitose près de Sapporo (dans le nord du Japon) venait à peine de se poser sur la piste à Tokyo-Haneda quand le drame s’est produit. Il effectuait normalement son atterrissage quand subitement, il percute de plein fouet un bombardier Dash 8 des garde-côtes japonais qui se trouverait par inadvertance sur la piste au même moment. Sur place, 05 des 06 personnes qui se trouvaient à bord du bombardier sont mortes. Seul le commandant de bord a pu échapper aux flammes, renseigne le ministre des Transports du Japon. Plus de peur que de mal pour l’A350. Les 367 passagers dont 08 enfants ainsi que les 12 membres de l’équipage sont sortis vivants de l’accident.
Une enquête est aussitôt ouverte pour déterminer la cause réelle de cette collision. Pour l’heure, le flou persiste encore autour de ce qui s’est produit. Selon des sources médiatiques, l’avion de ligne avait reçu l’autorisation d’atterrissage. Dans un extrait des échanges radio entre la tour de contrôle de l’aéroport et l’Airbus A350, on entend un contrôleur aérien dire « Japan 516, continuez votre approche ». C’était quatre minutes avant la collision. En ce qui concerne l’appareil des garde-côtes, personne jusque-là n’a pu dire ce qui s’était passé pour qu’il se retrouve sur la piste alors qu’un autre avion était autorisé à atterrir. Interpellé par l’AFP, un responsable des garde-côtes à l’aéroport de Tokyo-Haneda déclare « Ce n’est pas clair s’il y a eu une collision ou pas. Mais ce qui est certain, c’est que notre avion est impliqué ».
Pour les experts en aéronautique, cet accident résulte d’une erreur humaine. Selon les explications de John Gradek, chargé de cours à l’Université McGill, dans un journal français, « Il semble qu’il y ait un avion qui n’était pas censé être où il se trouvait. C’est soit une erreur de pilotage ou une erreur de contrôle aérien ». Il apprécie néanmoins la limitation des dégâts humains de ce drame par l’équipage de Japan Airlines qui a pu évacuer tous ses passagers en moins de cinq minutes. « Pour une évacuation en dedans de 90 secondes, c’est très rapide. Il faut que les gens soient bien entraînés et écoutent. Les agents de bord ont vraiment fait un travail magnifique », se réjouit John Gradek.
L’enquête ouverte sera dirigée par le Bureau japonais de Sécurité des Transports, le Japan Transport Safety Board. L’un des objectifs des enquêteurs sera de « savoir si l’avion des garde-côtes était sur la piste, et si oui, pourquoi ? » a fait savoir Paul Hayes, le directeur de la sécurité aérienne pour le cabinet de consultants Ascend. « Les pilotes de l’Airbus ont-ils vu, de nuit, l’appareil des garde-côtes s’avancer sur la piste ? », s’interroge un autre expert contacté par nos confrères de RFI. Pour le savoir, recours est fait à des experts et enquêteurs de divers pays. On apprend par exemple l’intervention du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) français en raison du fait que l’A 350 soit fabriqué en France. Des experts britanniques prendront également part aux enquêtes puisque c’est en Grande Bretagne que les moteurs Rolls-Royce de l’appareil ont été construits.