Progressivement, le Bénin se dirige vers les élections générales, une première de son histoire, après trente-cinq (35) années de système démocratique. Si les institutions concernées sont à pied d’œuvre pour une organisation adéquate, les états-majors des partis politiques, notamment du parti de l’opposition ”Les Démocrates”, maintiennent la veille de transparence et d’équité.
C’est d’ailleurs de cette veille pour la transparence et de l’équité qu’il a été question lors d’une rencontre des leaders du parti ”Les Démocrates”, le vendredi 13 novembre 2024, au siège communal du parti, à Tchaourou. Ces responsables sonnent la sonnette d’alarme par rapport à des agissements peu orthodoxes du camp adverse en cours sur le terrain. À en croire les différents propos, des pratiques d’achat de conscience seraient orchestrées par des groupes d’individus non identifiés, opérant sous le couvert d’institutions de microfinance ou d’organisations non gouvernementales (Ong), qui viseraient à manipuler les électeurs. Ces actes, qualifiés de “diaboliques” par Ibrahim Adjiba, porte-parole de ces leaders, constituent une tentative flagrante de corruption électorale et de détournement de la conscience des populations. Le modus operandi de ceux qui s’adonnent à ces pratiques consiste à prélever des données d’identification personnelle auprès des citoyens sous prétexte d’un projet d’octroi de prêts financiers. Ces pratiques, ont souligné ces responsables à tour de rôle, fragilisent le jeu démocratique et menacent la transparence des élections à venir. « Nous devons protéger nos processus électoraux des influences extérieures malveillantes », a martelé Daniel Saré Kpéra, en insistant sur l’importance pour les populations de ne pas céder à ces manœuvres frauduleuses.
La sensibilisation comme veille citoyenne
Ces leaders des Démocrates ne sont pas limités seulement à la dénonciation. Ils ont appelé les autorités compétentes, aussi bien au niveau communal que préfectoral, voire ministériel, à intervenir rapidement pour arrêter ce phénomène et sanctionner les auteurs de ces actes. Mais, en attendant que cette doléance trouve un écho favorable, ces leaders, en particulier Yacoubou Bio Sawé, ont invité leurs collègues à engager une campagne de sensibilisation auprès des populations locales. Il s’agit d’exhorter ces dernières à conserver leurs documents administratifs d’état civil essentiels et à refuser toute tentative de manipulation. « Nous veillerons à ce que les élections de 2026 soient un modèle de transparence et de justice pour tous », ont-ils promis.