Après un premier communiqué officiel annonçant le renversement du pouvoir du président Ali Bongo déclaré vainqueur des élections générales du 26 août 2023, les militaires publient un deuxième communiqué officiel. Les putschistes annoncent l’arrestation de plusieurs personnalités proches du président déchu, y compris son fils Noureddin Bongo.
Au Gabon, les événements s’enchaînent après l’annonce du putsch. Dans un communiqué, le porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a annoncé l’arrestation de Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’État, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) d’Ali Bongo.
Ils sont arrêtés pour plusieurs chefs d’accusation notamment pour « haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », a-t-il précisé. Le porte-parole annonce également que le président déchu Ali Bongo est placé en résidence surveillée avec sa famille et ses médecins.
Quid du nouvel homme fort du pays
Les putschistes n’ont pas tardé à désigner le remplaçant d’Ali Bongo. En attendant un communiqué officiel, Le commandant en chef depuis deux ans de la Garde Républicaine, le général Clotaire Oligui serait le nouvel homme fort du Gabon. « Oligui président ! Jusqu’au bout, président ! », c’est sur ce sur ce slogan que les putschistes manifestent leur choix. « Le général et frère Brice Oligui Nguema, patron de la garde républicaine, est l’homme fort du coup d’Etat. Il sera sans aucun doute celui qui conduira la transition qui durera probablement entre 2 et 3 ans d’après nos sources. Nous l’encourageons à suivre les pas du Mali, du Niger et du Burkina Faso et surtout à ÉCOUTER LES DÉSIRS DU PEUPLE. Qu’il soit un Ibrahim Traoré ou un Assimi Goita. Pas un Damiba », a tweeté le panafricaniste Kemi Séba. Dans les rues, les Gabonais manifestent leur joie après l’annonce du coup d’Etat qui a renversé Ali Bongo au pouvoir depuis 2009 après son père Omar Bongo qui a fait plus de 40 ans à la tête du pays.
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