19 septembre 2024

RDC : de vives contestations de la crédibilité du processus électoral à l’approche des élections générales

RDC : de vives contestations de la crédibilité du processus électoral à l'approche des élections générales

À six mois des élections générales en République démocratique du Congo (RDC), les tensions s’intensifient entre l’opposition, la commission électorale, le pouvoir en place et l’Église catholique. Les divergences concernant l’intégrité du processus électoral et l’indépendance des institutions créent des frictions qui pourraient compromettre la stabilité du pays.

Les passes d’armes se multiplient entre les acteurs politiques en République démocratique du Congo, à l’approche des élections générales prévues pour le 20 décembre. Martin Fayulu, opposant et candidat malheureux à la précédente présidentielle, a exprimé sa préoccupation quant à la fraude potentielle qui pourrait entacher les élections à venir. Il a menacé de se retirer de la course si le fichier électoral, qu’il considère comme « corrompu », n’est pas « refait dans la transparente ». De son côté, Denis Kadima, président de la commission électorale (CENI), a affirmé l’indépendance de l’institution et son engagement à garantir des élections transparentes et dignes de confiance.

La commission électorale, en charge de superviser le processus électoral, fait face à de vives critiques de la part de l’opposition congolaise. Les opposants accusent la CENI d’être partiale et de favoriser le président en exercice, Félix Tshisekedi qui est candidat à un second mandat présidentiel. Ils remettent également en question la composition de la commission et de la Cour constitutionnelle, affirmant qu’elles sont sous l’influence du pouvoir en place.

La Conférence des évêques catholiques (Cenco), critique envers le pouvoir, s’est également exprimée sur le processus électoral, la semaine écoulée. Elle a qualifié le processus d’élections de « mal engagé » et a dénoncé les restrictions des libertés publiques, la « répression violente des manifestations de l’opposition », la « restriction de la liberté de mouvement des opposants », l’« instrumentalisation de la justice », les « arrestations arbitraires ».

Face à ces contestations, le président Félix Tshisekedi a défendu le rôle de l’État et a appelé l’Église catholique à collaborer avec ce dernier pour la paix. Lors d’un discours à l’occasion du jubilé d’argent de l’évêque du diocèse de Mbuji-Mayi, ce dimanche 25 juin 2023, Tshisekedi a mis en garde contre les divisions potentielles et a exprimé son refus d’accepter une dérive qui pourrait nuire à l’unité du pays. « L’État et l’Église ont l’obligation de collaborer… Parmi vous, certains ont pris une tendance dangereuse qui pourrait nous diviser ; je n’accepterai pas une telle dérive », a-t-il déclaré.

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