Depuis quelques jours, le Tchad est confronté à une énorme pénurie de carburant. Le gouvernement a importé la semaine dernière une centaine de citernes d’essence et de gas-oil, mais cela n’a pas suffi à satisfaire la demande en carburant dans le pays. De longues files d’attente sont toujours présentées dans les stations-service, irritant de nombreux consommateurs.
La situation de crise que traverse le Tchad en raison de la pénurie de carburant, a des impacts sur plusieurs secteurs, en particulier les radios privées du pays. Les coupures intempestives d’électricité rendent difficile leur fonctionnement, et l’absence de carburant les empêche d’utiliser des groupes électrogènes. Face à cette situation, l’Union des radios privées du Tchad (URPT) a appelé ses membres à observer deux jours de silence.
La grève des radios a été bien accueillie par les journalistes tchadiens, qui appellent à des actions plus fortes pour faire entendre leur mécontentement. Selon Sosthène Mbernodji, journaliste à la Radio Fm Liberté de N’Djamena, cette situation « demande des actions d’envergure pour que le gouvernement entende raison ».
Mais la pénurie de carburant ne touche pas que les radios privées. Les établissements scolaires ont également fermé leurs portes ce lundi 8 mai, pour trois jours à l’appel du syndicat principal des enseignants. Les hôpitaux risquent également d’être affectés par cette crise, selon certains médecins. Car l’approvisionnement en carburant est indispensable pour le fonctionnement des groupes électrogènes, qui permettent de pallier les coupures d’électricité.
Cette situation de crise souligne une fois de plus la fragilité de l’approvisionnement en carburant dans un pays pourtant producteur de pétrole. Les autorités tchadiennes doivent agir rapidement pour trouver une solution à cette pénurie de carburant, qui affecte la vie quotidienne des Tchadiens.