L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, connu pour son bras de fer avec le pouvoir, a été admis aux urgences hospitalières à Dakar le 6 août, après plusieurs jours de grève de la faim entamée depuis son interpellation. L’annonce a été faite par son parti le Pastef.
Un combat politique qui prend une tournure inquiétante
Le parti Pasfet, dissous par les autorités sénégalaises il y a une semaine, dit tenir « entièrement responsables » Macky Sall et son pouvoir de ce qui arrivera à leur leader. Candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, Sonko est engagé dans une lutte acharnée contre le pouvoir depuis 2021. Poursuivi et condamné pour divers chefs d’accusation en mai et juin derniers, Sonko et ses partisans dénoncent un complot pour l’éliminer politiquement. Le leader politique a été mis sous mandat de dépôt récemment, sous différents chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.
La candidature de Sonko à la présidentielle semble désormais compromise. Cependant, ses avocats soutiennent qu’il reste éligible. Ils assurent que, Sonko ayant refusé d’assister au procès et ayant été condamné par contumace, les textes stipulent qu’il doit être rejugé à présent qu’il a été arrêté. Sonko a écrit de prison à la justice pour signifier qu’il n’acceptait pas sa condamnation, condition nécessaire selon ses avocats pour que le jugement soit annulé et qu’un nouveau procès ait lieu.
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