Le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Ce jeudi 29 mai, les 81 actionnaires de la Banque Africaine de Développement (BAD), réunis à Abidjan, ont élu Sidi Ould Tah à la présidence de l’institution panafricaine. Le Mauritanien succède à Akinwumi Adesina pour un mandat de cinq ans, dans un contexte économique et géopolitique particulièrement exigeant pour le continent africain.
Ancien président de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), Sidi Ould Tah était considéré comme un candidat de consensus. Son expérience, sa maîtrise des enjeux africains et sa capacité à nouer des partenariats solides ont largement pesé dans une compétition de haut niveau, où figuraient quatre autres personnalités du continent : Amadou Hott (Sénégal), Dr Samuel Munzele Maimbo (Zambie), Abbas Mahamat Tolli (Tchad) et Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud).
Son élection intervient à un moment stratégique pour la BAD, appelée à jouer un rôle accru dans les domaines du financement des infrastructures, de la transition énergétique, de la sécurité alimentaire et du soutien aux pays fragiles.
Une élection suivie de près par Cotonou

Quelques heures après l’annonce officielle de l’élection du nouveau président de la Banque Africaine de Développement, la réaction de Cotonou ne s’est pas fait attendre. Le ministre d’État béninois chargé de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, a adressé ses félicitations à Sidi Ould Tah pour sa promotion.
« Félicitations au Dr Sidi Ould Tah pour son élection à la tête de la African Development Bank Group. Son engagement et sa vision pour une Afrique plus intégrée, souveraine et prospère ont su rallier les consciences. Le Bénin est fier d’avoir fait le pari juste, aux côtés de la Mauritanie. Place à l’action », a-t-il notamment écrit sur sa page Facebook, réitérant son attachement à une coopération régionale fondée sur la vision et la compétence.

Si le Bénin a exprimé son soutien à la candidature de Sidi Ould Tah dès les premières phases du processus, cette posture s’inscrit dans une approche plus large de diplomatie économique portée par les autorités béninoises. Dans les instances régionales comme internationales, le pays entend jouer un rôle constructif, en contribuant à l’émergence de leaderships continentaux efficaces et engagés.