10 novembre 2024

Prix Nobel de la Paix 2024 : « Si je suis nominé, la logique exige que je sois co-lauréat avec le Président Boni Yayi», dixit Nicéphore  Soglo

Bénin : l'ancien Président Nicéphore Soglo rend hommage à Jérôme Carlos

Une rumeur alimente la toile depuis quelques heures. L’ex-Président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo, serait nominé au prestigieux Prix Nobel de la Paix 2024.

« Mon téléphone sonne sans cesse ces derniers jours. A chaque appel, tout le monde veut savoir si je suis sur la liste des nominés pour le Prix Nobel de Paix 2024… », a répondu le 1er Président du Bénin de l’ère du Renouveau démocratique.

Nicéphore Soglo est-il en course pour le Prix Nobel de la Paix de l’année 2024 ?  A en croire les mots de l’ancien Chef d’Etat béninois, c’est une grande surprise, la nouvelle ! Lui qui séjourne à Paris, en France, depuis quelques jours.  « A chaque coup de fil, je demande à l’interlocuteur :  “Qu’ai-je fais pour mériter le Prix Nobel de Paix 2024 ?” On me dit que j’ai été médiateur et que j’ai contribué à la décrispation entre le Niger et mon pays le Bénin… », a-t-il expliqué au téléphone à un confrère.

Nicéphore Soglo, visiblement, n’en est pour rien. A l’entendre s’expliquer, on a tendance à croire que l’une des raisons avancées dans la rumeur, est sa démarche conjointe avec son homologue Boni Yayi envers les actuelles autorités de l’Etat du Niger. Ceci, dans le cadre de la situation de fermeture des frontières entre les deux pays. « Je répète aux interlocuteurs que cette méditation ne suffit pas pour être Prix Nobel de Paix…», ajoute-il.

L’homme très cultivé !

L’ancien Maire de Cotonou, qui est toujours membre de l’Association des anciens Chefs d’Etat de l’Afrique, ne s’est pas empêché d’expliquer au confrère le processus d’attribution du Prix Nobel de la Paix. Selon lui, la démarche pour « l’attribution de ce prix prestigieux suit un long parcours ». « Tout au moins, l’Académie royale suédois qui attribue ce prix travaille en toute discrétion et dans le plus grand secret. Je dirigeais le Bénin (1991-1996) quand mon ami Nelson Mandela, a été Prix Nobel de la Paix. C’était en 1993. Tout a été fait avec une grande discrétion. Au résultat, ce fut un moment mémorable pour moi, son ami, et pour tout le continent africain… ».

Alors, avec un air d’humilité, il déclare : « Si je suis nominé, la logique exige que je sois co-lauréat avec le Président Boni Yayi, car j’étais avec lui pour cette méditation au Niger… », avant de préciser : « Le président Yayi et moi étions au Niger. Nous avons été reçus par le général Tiani. A notre retour, nous étions en audience avec le Président Talon. Depuis lors, la description est en cours. C’est l’essentiel, car les peuples du Niger et du Bénin sont des voisins pour l’éternité. Cela nous oblige à œuvrer pour la paix… »

Alors, selon lui, le tollé que suscite la nouvelle, est plutôt un handicap pour un nominé, s’il était dans le cas. « Si je suis même nominé, avec tous les bruits autour, cela suffit déjà pour m’écarter. L’Academie royale sait déjouer les pronostics. Que ceux qui rêvent pour le président Yayi et moi-même redescendent sur terre », a-t-il expliqué.

Signalons que sa présence à Paris en ce mois d’octobre découle d’une mauvaise nouvelle, celle du décès de son jeune frère, le diplomate Saturnin Soglo. C’était en juillet dernier. Contraint d’assister aux obsèques, Nicéphore Soglo a dû reporter sine die son séjour à Paris avant d’y être ces derniers jours.

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