Un nouveau scandale secoue la prison civile de Missérété depuis le 18 avril 2025. Des dizaines de téléphones portables ont été retrouvés dans l’enceinte de l’établissement pénitentiaire. Ces appareils étaient censés être introduits dans la prison ce soir-là, mais grâce à une alerte anonyme, le directeur de la prison a pu saisir les téléphones avant qu’ils ne tombent entre les mains des détenus.
Ce scandale met une nouvelle fois en lumière la corruption et les failles du système pénitentiaire béninois. Il soulève également des interrogations sur la gestion des contrôles de sécurité au sein de la prison de Missérété. Selon des sources internes, les téléphones ont été retrouvés dans l’infirmerie, malgré les fouilles systématiques auxquelles sont soumis tous les infirmiers et policiers avant d’entrer dans l’enceinte de la prison. Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur la provenance de ces appareils, leur destination et les failles du dispositif sécuritaire censé empêcher de tels abus.
Le système de sécurité, qui inclut des scanners de détection et des caméras de surveillance, ne laisse en principe aucune place à l’erreur. Cependant, les téléphones ont échappé à la vigilance des gardiens, remettant en question l’efficacité des mesures de contrôle en place. Comment ces appareils ont-ils pu se retrouver dans l’enceinte de la prison sans être détectés ? Et pourquoi l’infirmerie semble-t-elle impliquée dans cette affaire d’une manière aussi particulière ?
L’enquête semble se diriger vers les infirmiers et les 27 gardiens, sans compter les militaires présents, comme le confirme notre source. Il apparaît qu’une partie du personnel pourrait être impliquée dans l’introduction des téléphones, suggérant une complicité interne qui dépasse les simples erreurs de sécurité. Selon d’autres versions des faits, des gardiens auraient même été approchés avec une offre de pot-de-vin de 900.000 FCFA pour permettre l’entrée des téléphones dans la prison. Toutefois, certains d’entre eux auraient refusé l’offre, ce qui aurait conduit à la fuite de l’information et à la découverte des appareils.
À ce rythme, faut-il écarter certains acteurs du système ? D’autant plus qu’il y en a parmi eux qui ne sont pas véritablement soumis à des fouilles. Les autorités pénitentiaires doivent désormais faire face à une situation complexe où plusieurs membres du personnel sont potentiellement impliqués.
À suivre…