Match amical Maroc – Bénin : Gernot Rohr toujours face à l’évidence de la pauvreté de joueurs ou errements tactiques ?

Le Bénin, à l’instar des autres pays affiliés à la Fédération Internationale de Football Association, a saisi l’occasion de la fenêtre internationale, pour livrer un match amical. Lequel match amical s’est soldé par une défaite.

En une semaine, le Bénin n’a pu disputer qu’un seul match. Là où la plupart des autres pays profitaient pour en livrer deux. Certes, vu la qualité de l’adversaire, le public sportif était enthousiasmé quant au déroulement de cette confrontation face au Maroc.

Ce lundi 9 juin, au Complexe sportif de Fès, les Guépards se sont présentés, pas en victimes expiatoires, mais en une vraie équipe qualifiée pour la prochaine coupe d’Afrique des nations. Malheureusement, très tôt, le sélectionneur franco-allemand, Gernot Rohr, a donné une tout autre impression à l’opposition.

En effet, annoncés sur un système de 4-3-3, les Guépards ont, au bout de quelques minutes, métamorphosé le jeu sur un tout autre registre. Il a choisi carrément d’évoluer en défensive, préférant un style de 4-4-1-1. En face, les Lions de l’Atlas, en conquérants, 4-1-4-1, n’en demandaient pas mieux. C’est la véritable raison du siège du camp béninois par Ayoub El Kaabi et ses coéquipiers. C’est d’ailleurs ce joueur qui va ouvrir le score dans le temps additionnel de la première partie (45ème +2). Son retourné acrobatique n’a laissé aucune chance à Marcel Dandjinou.

Match de revue d’effectif ou match à enjeu ?

Même si un match amical peut être considéré comme un match avec peu d’enjeu, il est beaucoup plus une occasion de revue d’effectif pour les sélectionneurs. Et cette vision a été vite perçue par Walid Regragui qui, sans doute, ne s’est pas contenté de l’avance de son équipe. Le sélectionneur marocain, après 60 minutes, a procédé successivement à cinq (5) changements.

Pendant ce temps, son homologue Gernot Rohr, dont l’équipe ployait sous les assauts adverses, a attendu 65 minutes avant d’injecter ses deux premiers sangs neufs à son effectif. Il a saisi l’occasion pour lancer le jeune talent Rachidou Razack, issu du championnat local, et Rodolfo Aloko dans le bain. Ces deux jeunes qui honorent chacun leur première sélection.

Mais, là où l’attitude du sélectionneur des Guépards paraît incompréhensible, c’est son silence après ces deux changements. Il n’a réagi qu’à 5 minutes de la fin du temps réglementaire du match. C’est précisément à ce moment qu’il a jugé opportun d’en effectuer deux (2) autres, Samadou Attidjikou et Candas Fiogbé.

La question qui se pose est de savoir s’il s’agit vraiment d’un match avec un réel enjeu ou d’une simple revue d’effectif ? Pourquoi avoir attendu si tant avant de faire de nouveaux réglages alors que la deuxième mi-temps a donné quelques bonnes sensations aux supporters ? Est-ce à cause de la pauvreté de son banc de réserves ?

Toujours est-il que cette prestation est loin de combler les attentes. Elle est loin de donner une idée sur la progression ou non de la sélection nationale du Bénin, à trois (3) mois de deux (2) échéances capitales dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde de 2026. En effet, en septembre prochain, le Bénin devra accueillir le Lesotho et le Zimbabwe dans un groupe où il est bien placé (3ème derrière l’Afrique du Sud et le Rwanda).

Article précédent

Finale du Stop 6 : les Amazones sacrées victorieuses, les Guépards gagnent en maturité

Article suivant

Coupe UFOA A&B U20 2025 : l’Union des Fédérations Ouest-Africaines de Football reporte sine die la compétition

You might be interested in …