Le Colonel à la retraite, Gandonou Kodja Houssou, n’est plus. Cette figure emblématique des Forces Armées Béninoises a tiré sa révérence ce samedi 7 juin à l’âge de 81 ans dans sa résidence privée située dans la commune lacustre de Sô-Ava.
Il ne fut pas une grande figure politique, mais l’un des militaires les plus craints et redoutés. Il aura marqué l’histoire politique du Bénin de la période 80 à 90. Même au-delà.
Reconnu comme un bras droit, une oreille discrète de feu le Général Mathieu Kérékou, Gandonou Kodja a occupé pendant plus d’une vingtaine d’années, des postes stratégiques sous le régime du Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB). Commandant de l’armée de terre, il a occupé pendant plusieurs années le poste de Préfet de la préfecture du Borgou (aujourd’hui divisé en deux départements : Borgou, Alibori) et de l’Atlantique (aujourd’hui divisé en Atlantique/Littoral).
Comme son mentor, il joua un grand rôle lors de la Conférence nationale des forces vives de la nation en 1990 dont il fut d’ailleurs un grand acteur. Malheureusement, sa formation militaire et son implication dans la vie politique du Bénin lui ont valu une relégation sous le régime de Nicéphore Soglo. Cette traversée du désert ne durera pas longtemps. Il revint au-devant de la scène avec le retour du Général Mathieu Kérékou en 1996. Il fut nommé Ministre du Développement Rural, de l’Agriculture et de l’Action Coopérative (MDRAC), puis nommé Chef d’état major général des armées du Bénin. Un poste qu’il dirigea jusqu’en 2000, l’année où il fut admis à la retraite.
