La Conférence Épiscopale du Bénin (CEB) a tenu du 7 au 10 janvier 2025, à son siège, sa deuxième session plénière ordinaire de l’année pastorale 2024-2025. Comme à l’accoutumée, plusieurs sujets d’intérêt national étaient à l’ordre du jour.
Comme l’on pouvait s’y attendre, à la deuxième session plénière ordinaire de l’année pastorale 2024-2025 de la Conférence épiscopale du Bénin, les élections générales de 2026 constituent un sujet préoccupant. Et c’est à juste titre que dans le communiqué qui a sanctionné la fin des assises, une mention a été faite. Selon les évêques, « la diversité d’opinions et de partis ne devrait pas être une source de division, mais plutôt une richesse pour renforcer notre démocratie ». Même si cet appel de la Conférence Épiscopale n’est pas nouveau, il a le mérite de pointer du doigt une cause majeure des tensions sociales latentes qui continuent de polluer le vivre-ensemble qui caractérise le peuple béninois.
Dans ce communiqué, la CEB a insisté sur l’importance d’un climat de paix et de confiance qui est une valeur indispensable, gage du bon déroulement des échéances électorales à venir. « Ce climat doit être soutenu par une gouvernance inclusive et une gestion équitable des processus électoraux, afin que tous se sentent partie prenante de la construction de notre avenir commun », a précisé l’archevêque de Cotonou, Monseigneur Roger Houngbédji, signataire dudit communiqué.
La cybercriminalité, l’autre déviance !
L’autre sujet de société qui a retenu l’attention de la Conférence Épiscopale du Bénin, est celui de la cybercriminalité. « À la recherche de gain facile, beaucoup de jeunes continuent d’arnaquer et constituent ainsi une menace permanente pour la sécurité et la quiétude de nos paisibles populations », ont écrit les évêques.
Tout en leur lançant un appel pressant à la conversion, ils leur rappellent surtout que « le bien mal acquis ne profite jamais ». Selon la CEB, la persistance de ce phénomène, en dépit des nombreux efforts pour le combattre et les nombreuses sensibilisations à l’endroit de la jeunesse, est le signe du recul, voire du manque de responsabilité des parties impliquées. Elle a invité, par cette même occasion, les éducateurs à divers niveaux, à savoir les parents, les aumôniers et accompagnateurs de groupes de jeunes à assumer leurs pleines responsabilités, et à œuvrer chacun, selon son charisme et sa mission spécifique, afin que des mesures urgentes soient prises pour « sauver cette couche juvénile engagée sur le chemin de la perdition ».
Les autorités compétentes ont été aussi mises devant leur partition. Elles ont été conviées à « renforcer les dispositifs légaux et technologiques pour éradiquer ce phénomène tout en promouvant l’éducation numérique et l’utilisation responsable des technologies ».
Consciente que « la paix est un comportement », les évêques du Bénin ont exhorté les responsables politiques, les leaders d’opinion et tous les citoyens béninois à s’engager résolument dans un « esprit de dialogue, d’écoute mutuelle et de réconciliation nationale ».